Université de Namur

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DES DÉBUTS MODESTES (1831-1845)
Dès 1831, sous l’impulsion de Jean-Baptiste Brabant, père du bourgmestre de Namur, sept familles se cotisent pour faciliter la fondation d’un collège de jésuites à Namur, à condition qu’y soit organisée une classe de philosophie après les études secondaires. Avec cet argent, Jean-Baptiste Brabant achète une partie de l’ancienne abbaye bénédictine de la Paix Notre-Dame et en cède la propriété au Père Herman Meganck, alors vice-recteur de la communauté jésuite.

Placé sous le patronage de Notre-Dame de la Paix, le collège ouvre ses portes le 1er mai 1831. Le 3 octobre, deux étudiants s’inscrivent en philosophie. Toutefois, c’est l’année suivante que la classe de philosophie, qui compte neuf étudiants, est officiellement inaugurée. Ainsi, sans le savoir et de manière modeste, sont jetées les bases des futures Facultés universitaires. Ce type d’enseignement supérieur pouvait exister : le gouvernement de la jeune Belgique, au nom de la liberté d’enseignement proclamée dans la Constitution, venait d’admettre la création de "Facultés libres" à côté des trois Universités d’État fondées par le régime hollandais (Gand, Liège, Louvain).

L’entrée dans la classe de philosophie est soumise à des conditions strictes. Le programme spécifie : “nul n’est admis à fréquenter les cours de Philosophie, s’il n’a pas suivi un cours d’Humanités jusqu’à la Rhétorique inclusivement”. En octobre 1834, un programme qui s’étale sur deux ans est mis sur pied. Outre des cours de philosophie, il comporte des cours de sciences (physique, chimie, mathématiques). Au début de l’année académique 1834-1835, 15 étudiants sont inscrits.

Débute alors un long chemin pour la reconnaissance légale de ces diplômes. Une première étape est franchie lors de la promulgation de la loi organique sur l’enseignement supérieur de septembre 1835, qui fixe un nouveau programme d’études et établit un jury central unique dont les membres sont désignés par la Chambre, le Sénat et le Gouvernement. Le jury est seul habilité à délivrer des grades non seulement aux étudiants des Universités d’État et des Universités libres mais également à ceux qui poursuivent leurs études dans d’autres Institutions. À partir de cette date, le rôle des enseignants de l’Institution namuroise consiste à préparer leurs étudiants à se présenter devant le jury central. Dans leur enseignement, les professeurs, qui sont tous jésuites, ont le souci d’inculquer une solide méthode de travail à leurs étudiants. De là vient sans doute la réputation faite aux Facultés de Namur d’assurer une bonne transition entre les études secondaires et l’Université, et cette réputation a eu la vie longue.

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